Archives d’un auteur

In beaujolais I trust

Les associations étudiantes Geofood et Urbam’s se mobilisent à l’occasion du Beaujolais Nouveau pour organiser une dégustation de vins biologiques dans la cour de la Mairie du 2ème arrondissement, Place des Petits Pères (Métro 3 station Bourse), ce jeudi 19 novembre de 20h à 21h30 avec le soutien de la Mairie du 2ème arrondissement. Un vigneron qui a fait le choix éthique de la viticulture biologique dans le Beaujolais nous accompagnera tout au long de la soirée.

Profitez-en : c’est gratuit pour les étudiants ! une seule condition : s’inscrire par retour de mail : geofood.sorbonne@gmail.com

Geofood et Urbam’s vous offrent cette dégustation ! Il s’agit pour ces deux associations qui militent pour l’éducation aux goûts et l’éducation oenologique de tirer la sonnette d’alarme et d’attirer l’attention des medias et des pouvoirs publics :


La prohibition, ça suffit ! Messieurs les gouvernants, voulez-vous laisser périr cette merveilleuse civilisation du vin qui a tant donné à notre culture française, sous prétexte que le vin serait de l’alcool ? Nous demandons que soient autorisées et organisées des dégustations dans toutes les universités et les grandes écoles pour aider les jeunes à retrouver ce patrimoine vivant du vin. Apprenons à déguster et à apprécier les vins de qualité avec plaisir et modération !

Livre à dévorer

recettemonde

393 pages, 500 photographies, 120 recéttes, le temps d’un bouquin Jean-François Mallet laisse ses couteaux pour s’attaquer à la photo…et c’est plutôt réussi !
Un livre à la « Hungry Planet » de Peter Menzel, mais en français cette fois ci ! Beau pari pour les Editions Aubanel qui réalisent avec Mallet un superbe ouvrage de reportages socio-culinaire à travers la planète. Des bocadillos espagnols aux soupes chinoises, la street food ou restauration de rue prennent alors un sens premier dans la compréhension des modes de vie alimentaires.
Un mode d’alimentation de plus en plus courant de nos jours, mais qui prend des aspects tout à fait différents selon la situation géographique.
Poussez la porte de la gastronomie de l’exterieur avec Take Away, comprenez  » à emporter », un livre original et richement illustré.
Un plaisir visuel accompagnant votre imagination face aux 120 recettes choisies par l’auteur, la cuisine comme inépuisable vecteur de voyages !
Take Away, J-F Mallet, Editions Aubanel, 33 euros.
J.L

Sur la plage abandonnée…

C’est décidément la saison de l’alimentaire dans la sphère artistique !
Après que le 104 ait mis à l’honneur la gastronomie durant la FIAC ( voir post précédent ), voilà que Bercy Village y va aussi de son exposition. Pour la première fois est lancé le Festival International de la Photographie Culinaire jusqu’au 15 novembre.

festival-culinaire

Le principe ? Chaque photographe sélectionné présente 3 clichés sur le thème « Poissons, coquillages et crustacés » qui d’ailleurs nous rappelle que la pasonaria des animaux est toujours exposée à Boulogne..
Sous la toque du multi-stellaire Guy Savoy, grand prix et prix du public seront décernés devant le gratin du monde de la photo et de la gastronomie.
Première mondiale donc, qui prend place à Paris, chose évidente quand on sait qu’il s’agit de la capitale de la gastronomie. Lieu de naissance des restaurants et de l’art de la table, Paris c’est construite une mémoire gastronomique depuis le 19eme siècle entrainant avec elle le pays tout entier et forgeant une réputation de fins gourmets.
C’est également à Paris que l’art photographique a fait ses premiers pas en Europe dés 1920. Lieu de refuge politique, c’est durant l’entre deux guerres que les écoles de photo parisiennes se développent, modernes et avant-gardistes.
Deux univers qui font que Paris se devait d’être le lieu privilégié d’un tel événement.

Récemment arrivée sur le devant de la scène la photographie culinaire devient de plus en plus un domaine d’expression inévitable. Mais la nourriture n’est pas un modèle sage et discipliné ce qui fait de l’activité un champs délicat de la photographie. La mousse se tasse, le fruit s’oxyde, la glace fond, le poisson luit etc..

Une exposition fraîche et sans prétention, de qualité et qui donnera sans doutes l’envie aux plus curieux de s’essayer à une gastronomie plus architecturale ou tout simplement originale visuellement.

Exposition gratuite.
A déguster avec les yeux..

J.L

Mon boucher est un artiste

Peut être aurez vous reconnu ce slogan publicitaire qui, durant les années 90, ornait si bien les vitrines de nos chers découpeurs de carcasses.
Carcasses également, les écorchés-morts de l’exposition polémique « Our Body, à corps ouvert », où le slogan aurait pu réapparaitre sous une autre forme : « Mon artiste est un boucher ».

Travailler la chair et travailler l’art.
Travailler la nourriture et travailler le discours.

La gastronomie, territoire d’expression artistique ?
burger-shoe

Ce week end avait lieu la Foire Internationnale d’Art Contemporain à Paris, pour l’occasion Slick un groupe d’événementiel culturel a organisé au 104, le nouvel établissement culturellement décalé de la capitale, de nouvelles rencontres artistiques sur divers thèmes.

Un thème en particulier nous a interpellé : L’art et la gastronomie : un mariage de passion
Un sujet stomachiquement hype abordé dans la « Factory » parisienne : on ne pouvait que valider l’initiative et se hâter à la performance gastronomico-alternative.

La conférence réunissait quelques personnalités comme par exemple l’artiste plasticien Philippe Mayaux qui présenta sa série « savoureux de toi » sur l’anthropophagie gourmande ou quand l’amour et l’érotisme rencontrent l’appétit et la cuisine. Influencé par les livres de cuisines depuis toujours, l’artiste nous a presenté une réflexion pertinente sur une résonnance entre le corps et les aliments, les organes et les saveurs…
Dans un autre genre Marc Bertillot, designer culinaire et gastronome assumé, retravaille les textures, les rituels de repas etc.
Si l’on considére la cuisine comme une discipline il est vrai qu’elle est l’une des dernières à avoir eu recours au design. Comme le rappelle l’artiste « Le designer se doit de recodifier la cuisine, l’analyser différemment du principe empirique des recettes. Tout est possible. L’intérêt est d’avoir des visions et des positionnements différents, créer de nouvelles façons de voir les choses. »

Alors quelle est la place de la cuisine dans l’art ?.
Les nouveaux territoires gastronomiques se trouvent ils dans la creation artistique ?
Si l’on considère la gastronomie comme un creuset pour l’imagination, il est certain que les arts plastiques, de rue, de scène etc..permettent de défricher des territoires culinaires nouveaux.

L’art de la table…l’expression est connue, et vérifiée.
Les pâtissiers sont parfois de vrais génies ! Et parfois même, ils font du « Food Art » sans le savoir, c’est à dire prendre la nourriture avant tout comme un matériau artistique.

Mais si la création culinaire peut ouvrir de nouveaux espaces, perspectives, faut il pour autant considérer que art et gastronomie font toujours bon ménage ? Les chefs sont ils tous des artistes? moins sûr..
La relation étroite et amoureuse entre l’art et la gastronomie, nous laisse rêveur. artiste-cuisto, cuisto-artiste..tout cela réside dans une démarche culturelle où le fait culinaire serait penser et travailler comme la danse ou le cinéma avec autant de respect et d’innovation possible par leurs pères.

N’omettons pas la dégustation imprévue de Vin du Jura qui, comme un cheveu sur la soupe, nous rappelle que la cuisine quand elle n’est pas art reste artisanat et la création culinaire plus modeste est toujours un bien bel ouvrage !

Coup de coeur pour le site de Marc Bertillot : http://www.marcbretillot.com/

J.L

Blogissime

Nouvelle rubrique !
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Désormais, chaque semaine nous vous ferons découvrir un blog sur l’alimentation ou la cuisine qu’il nous semble bon de vous faire partager de par sa démarche originale et son intérêt pour la gastronomie.
Cette semaine, une fois n’est pas coutume, vous aurez droit à deux sites anglophones !

Ces blogs sont réalisés par deux étudiantes américaines passionnées de cuisine et résidant à Paris pour leurs études en Culture Française.

http://cookingforoneinparis.blogspot.com/ Sur son blog Ashley crée et reprend des recettes, nous livre ses inspirations, ses découvertes et nous rappelle la pertinence de l’utilisation des produits de saison. Agréable et ludique, ce charmant journal de table virtuel, dans lequel on retrouve même les dires de Brillant-Savarin, est conseillé pour tout les gourmands que la fourchette démange.

http://cookingforoneinparis.blogspot.com/ Carly, quant à elle, nous livre un site où les mots tiennent autant d’importance que les mets. Au travers de ses expériences avec la foisonnante gastronomie française cette gastro-bloggeuse nous invite à une approche « littero-culinaire » de sa passion, non sans esprit et qualité. Un blog à lire sans modération aucune !

Enjoy !

J.L

Choco Loco !

Pour la 15éme édition du Salon du chocolat à Paris, on ne change pas une recette qui gagne : dégustations, grands chocolatiers, innovations et défilé de mode.

salon-chocolat-paris-1

Du 14 au 18 octobre la gourmandise est en fête.
Antidépresseur, aphrodisiaque, énergétique, bon pour la santé, source de plaisir..le chocolat est décidément un produit merveilleux ! Les organisateurs le savent et n’hésitent pas a fixer un prix d’entrée un peu corsé pour trois carrés de chocolat et un défilé plus intriguant qu’intéressant devenue la vraie attraction du salon. Par la suite on tempère son propos quand on comprend que l’événement permet de récolter des fonds pour la Fédération  » les voix de l’enfant » afin d’apporter des tonnes de chocolat aux enfants malades et défavorisés… je fais donc une bonne action en voulant me gaver de cacao..?

Mais ne fustigeons pas cette célébration du chocolat trop hâtivement, le salon se veut aussi ludique et créatif. En effet grâce à un mini musée ainsi que la présence de quelques producteurs ( pas les plus artisanaux bien sûr ) on (re)découvre l’histoire ancestrale de ce produit des plus culturel. De plus, grâce à la « Chocosphère », des conférenciers proposent de débattre sur quelques sujets comme chocolat et santé ou chocolat et développement durable.
Pédagogique également, le salon offre des ateliers de créa-dégustations pour les plus petits, une éducation au goût à laquelle nous autres Géofoodiens sommes sensibles.

Parce que cela reste un produit gastronomique, des démonstrations culinaires de chefs ou jeunes marmitons se réalisent tout au long des journées, de bonnes occasions de noter quelques recettes chocolatées originales.

On est d’accord, chacun y trouve donc son compte…alors pourquoi moi, je rentre insatisfait ?
Peut-être parce que je croyais tomber sur le salon des « chocolatiers indépendants » et qu’a par Jeff de Bruges, Nestlé, la Maison du Chocolat et tutti quanti..pas vraiment de représentants de catégorie artisanale.. Un salon bien trop commercial a mon goût, mais c’était à craindre.

Donc reprenons, en réalité on ne fête pas le chocolat, on le vend. Pas vraiment la foire à la dégustation. Rajoutez à ça une ambiance de supermarché le vendredi aprés-midi..et vous aurez compris : le salon du chocolat c’est pas pour les gastronomes..

Malgré tout de bonnes surprises peuvent nous attendre, du chocolat au piment d’Espelette par exemple ou de drôles d’innovations afin de joindre l’inutile à l’agréable comme le Whiff, inhalateur de chocolat ou comment avoir l’air idiot en faisant mine de fumer du cacao.. ( photo ci-contre )
Le Whiff ou l’expérience sensorielle qui nous donne l’illusion d’une saveur sans la contenance.
WHIF - Paris
Pour finir le Salon du Chocolat reste tout de même un moyen de rencontrer des professionnels et des passionnés.
Le salon reste lieu d’échanges, valeur première dans le Gastromonde !

Yes We Cagna

Mission réussie pour la Semaine du Goût et Géofood !

gerard-cagna

L’opération « Chef sur le campus » a remporté un franc succès et nous vous en remercions.
C’est avec malice et décontraction que le chef Gérard Cagna, doublement étoilé au Guide Michelin, a réalisé devant un parterre estudiantin aux papilles acerbes quatre recettes le tout dans la peau d’un étudiant au budget serré. Au menu : filet de thon à l’huile et ananas, risotto façon Piemontaise, pavé de saumon à la moutarde en grains et flan de pommes à l’Alsacienne et cannelle.

Ustensiles simples, produits de saison, recettes faciles, tout était donc réuni pour convaincre les étudiants que manger bien, bon et pas cher, c’est possible ! Un peu de créativité pour jouer avec les saveurs et le tour est joué.
Petit plus de l’opération : les étudiants ont eu droit à une pochette d’ustensiles de cuisines simple pour concrétiser leurs envies de tambouille.

Le détail des recettes de Gérard Cagna dans l’article suivant.
Un reportage vidéo dédié à l’événement est disponible sur le site de TV Sorbonne.

J.L


Chef sur le Campus à la Sorbonne par

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